La Corporation du bassin de la Jacques-Cartier

octobre 4, 2014

Depuis 1979, la Corporation du bassin de la Jacques-Cartier (CBJC) a tout mis en œuvre pour rétablir le saumon, et la pêche au saumon – dans la rivière. L’organisme a travaillé étroitement avec le gouvernement du Québec et des partenaires du secteur privé, en exploitant un centre d’incubation.

Entre-temps, les propriétaires de centrales le long de la rivière veillaient à ce que les passages du poisson fonctionnent adéquatement et collaboraient au transport du stock géniteur vers les meilleurs lieux de reproduction dans la section supérieure de la rivière Jacques-Cartier.

Le problème était le suivant : Certains saumoneaux de valeur – les nouveaux petits saumons – étaient retirés de l’eau par les pêcheurs à la ligne qui étaient censés pêcher la truite. La saison la plus populaire pour la pêche à la truite coïncide avec la migration en aval des saumoneaux, de la mi-mai à la fin juin. Pendant cette période, les saumoneaux quittent les lieux de frai du parc national de Jacques-Cartier, pour se diriger vers l’océan. Étant donné que le quota pour le nombre de truites que les pêcheurs peuvent avoir en leur possession est de 15, la perte potentielle de saumons qui sont pris par erreur pourrait être substantielle, ce qui a un effet néfaste sur les efforts de réensemencement et de reconstitution du saumon dans la rivière

La CBJC a pensé qu’un projet de sensibilisation des pêcheurs à la ligne pourrait contribuer à arrêter la perte de saumoneaux migrateurs. Avec une subvention de 6 000 $ de la Fondation pour la conservation du saumon atlantique, la Corporation a élaboré le Projet de pêche avec remise à l’eau du saumoneau. D’abord, l’équipe a produit une carte plastifiée format portefeuille qui illustre clairement la différence entre une truite et un saumoneau. Le représentant de la CBJC s’est rendu à la rivière pour parler directement avec les pêcheurs à la ligne, leur donnant la carte et leur montrant comment remettre à l’eau de façon sécuritaire un saumoneau pêché par erreur. Cette mesure est essentielle à la survie du saumoneau afin qu’il puisse poursuivre sa migration vers l’océan. La carte s’insère dans un étui en vinyle qui comprend un espace pour le permis de pêche du pêcheur à la ligne.

« Chaque saumoneau qui est sauvé est un point positif pour la rivière, de souligner Antoine Bourke, biologiste et directeur général de la CBJC. De nombreux pêcheurs à la ligne qui n’étaient pas de la région ne savaient que c’était une rivière à saumon. Ils ne savaient pas non plus comment distinguer le saumon de la truite. Nous voulions leur remettre une carte d’information pratique et utile qu’ils pourraient apporter pendant qu’ils pêchent dans la rivière. »

La carte format poche comprend aussi le numéro de téléphone de la direction d’application des lois des Ressources naturelles du Québec, et les pêcheurs à la ligne sont encouragés à téléphoner s’ils ont besoin d’information et s’ils veulent signaler la capture illégale du saumon dans la rivière.

Afin d’appuyer le projet de sensibilisation des pêcheurs à la ligne à long terme, la CBJC érigera des panneaux le long de la rivière en 2012. Ces panneaux porteront les mêmes illustrations graphiques et informations que les cartes à distribuer.