Association du saumon de la rivière de Chéticamp

juillet 4, 2014

Une image vaut mille mots. Cet adage est très bien confirmé par la photo ci-dessous. On voit dans cette photo une série de quatre ponceaux dans le ruisseau Aucoin, un des tributaires de la rivière de Chéticamp, qui est un habitat de fraie potentiel pour le saumon atlantique migrateur.

« Habitat de fraie potentiel » est l’expression clé. Toutefois, les ponceaux empilés empêchaient depuis longtemps le poisson d’atteindre l’habitat de fraie important en amont. Par surcroît, les ponceaux provoquaient un envasement considérable, ce qui détériorait les lieux de fraie et d’élevage.

La rivière de Chéticamp, dont la majeure partie est située dans les limites du Parc national des hautes terres du Cap-Breton, est une destination populaire pour les pêcheurs sportifs. Voilà ce qui indique que c’est aussi une destination pour le saumon et la truite qui migrent, malgré que son tronçon principal est inaccessible au-delà des chutes se trouvant à environ 20 kilomètres à l’intérieur; d’autres chutes d’eau limitent l’accès à presque tous ses tributaires sauf pour une section de quelques miles.

« Le ruisseau Aucoin est situé entièrement à l’extérieur du Parc national cependant, explique Jillian Baker, chef de projet pour l’Association du saumon de la rivière de Chéticamp. Même si le ruisseau est un bon lieu de fraie potentiel pour le saumon, au cours des années, il a été gravement affecté par les activités agricoles, forestières et minières, et plus récemment, par les mauvaises méthodes de construction routière et les VTT. »

Les quatre ponceaux étaient un parfait exemple des effets humains néfastes. La solution? Les ponceaux devaient être enlevés! Maintenant, ils ne sont plus qu’un mauvais souvenir, grâce en partie à une subvention de 5 000 $ de la FCSA et au travail ardu de l’Association du saumon de la rivière de Chéticamp (ASRC).

« Les ponceaux ont été enlevés et remplacés par un large pont de sentier en bois, indique Mme Baker. Le financement de la FCSA a couvert les coûts des matériaux, dont le bois, le gravier, les roches, les clous et autres matériaux.

« La construction de ce pont a éliminé un obstacle majeur au passage du poisson et amélioré l’accès à des kilomètres d’habitat de fraie et d’élevage, souligne Mme Baker. Maintenant que les ponceaux ont été remplacés, les zones très envasées en amont et en aval du pont devraient commencer à se nettoyer, et nous prévoyons d’autres améliorations de l’habitat. »

Quelles sont les prochaines étapes pour le ruisseau Aucoin?

« L’ASRC a l’intention de continuer ses travaux de restauration dans le ruisseau Aucoin, et dans d’autres cours d’eau locaux qui peuvent être un habitat de fraie pour le saumon atlantique et d’autres espèces indigènes », a affirmé Mme Baker.

Et grâce à une subvention de la Société d’expansion du Cap-Breton, Mme Baker élabore un plan de gestion et de rétablissement exhaustif qui aidera l’ASRC à définir et à classer en ordre de priorité les activités de restauration pour les années à venir.