Ruisseau Bristol

novembre 4, 2013

Lorsque la coordonnatrice du projet de la Coopérative de gestion de la rivière Morell, Becky Petersen, a commencé l’été dernier à faire une évaluation de l’habitat du ruisseau Bristol dans l’Île-du-Prince-Édouard, elle a mis de côté les outils habituels – papier, bloc-notes, crayons. Ceux qui ont déjà fait ce genre de travail connaissent les difficultés et les frustrations qu’engendrent les efforts pour garder le papier organisé et sec en travaillant en plein milieu du ruisseau. Ensuite, il y a la saisie des données sur un ordinateur au bureau qui prend énormément de temps.

Mme Petersen a utilisé plutôt une technologie qui faciliterait et accélérerait son travail, mais permettrait de faire la collecte d’une quantité surprenante de données. Une fois chargées sur l’ordinateur, ces données ont pu être précisées et manipulées pour révéler toute l’information possible sur le ruisseau Bristol.

En 2012, la CGRM a obtenu du financement de la Fondation pour la conservation du saumon atlantique, y compris des fonds recueillis en partenariat avec la Commission des alcools de l’Île-du-Prince-Édouard dans le cadre du programme Island Rivers – Worth Protecting, pour un projet de restauration de trois ans afin de favoriser le rétablissement du saumon dans le ruisseau Bristol. La présence du saumon a été extrêmement limitée au cours des dernières années.

L’évaluation de l’habitat physique est une étape essentielle de ces projets de restauration, et les progrès dans la mise au point des technologies pour ces travaux ont été importants. L’été dernier, Mme Petersen a pu utiliser un récepteur GPS Trimble Juno portatif qui fonctionnait avec un logiciel ArcPad. Elle a préparé les questions de l’évaluation à l’aide du logiciel ArcStudio et ensuite les a chargées dans l’unité GPS avant d’aller sur le terrain.

Elle décrit comment le système fonctionne :

Dans le cours d’eau, une ligne est établie sur le GPS et on marche sur une section du ruisseau, et les conditions de l’habitat sont observées par un évaluateur. Lorsqu’il se produit des changements importants dans l’habitat – indiqués par un changement important dans la communauté végétale de la zone riveraine, le chenal ou la structure de la berge, un passage du cours d’eau ou un obstacle, – la ligne se termine, et une copie vierge des questions de l’évaluation apparaît automatique à l’écran. On répond aux questions on cochant les cases ou en entrant un texte ou des chiffres dans l’unité GPS.

« Plus tard, l’unité GPS est branchée à un ordinateur de bureau avec ArcGIS, et les données sont téléchargées comme des fichiers linéaires directement sur une carte dans le logiciel de bureau ArcGIS. Les questions qui contiennent toutes les réponses sont automatiquement reliées à chaque ligne dans un tableau. Il n’est pas nécessaire d’entrer les données.

Les pointages sont ensuite calculés pour chaque segment de ligne, selon les valeurs entrées dans les questions de l’évaluation. Les pointages sont codés en couleur. Vous avez ensuite une carte sur laquelle figurent différentes sections du ruisseau lignées de quatre différentes couleurs.

Les pointages sont divisés en quatre catégories :

·         Rouge signifie qu’une attention immédiate est requise

·         Orange signifie que l’habitat est grandement compromis

·         Jaune indique une qualité modérée de l’habitat

·         Vert indique que l’habitat est dans le meilleur état possible.

Mme Petersen apprécie grandement les appareils technologiques qu’elle a utilisés l’an dernier. La grande valeur du processus et les résultats de l’évaluation résident dans les cartes codées en couleur qui génèrent un aperçu de la qualité de l’habitat dans chaque section du cours d’eau. Ces appareils fournissent de l’information qui peut faciliter la gestion, la planification et l’établissement des priorités des ressources », a-t-elle conclu.

La technologie utilisée par Mme Peterson l’an dernier a été prêtée grâce à la générosité de la Fédération de la faune de l’Île-du-Prince-Édouard. Mais on peut dire que la Coopérative de gestion de la rivière Morell a été convaincue de l’aspect positif de l’expérience et de la valeur des résultats. Elle vient d’acheter un Trimble Juno 3B (plus récent modèle) avec la plus récente version du logiciel ArcPad.