Projets affichés

Roseville/Miminegash Watersheds Inc. / l’Î.-P.-É. / 2024

Projet de conservation du saumon atlantique dans la rivière Miminegash

Le bassin versant de la Miminegash a produit une bonne quantité de saumons pendant de nombreuses années. Toutefois à cause de la surpêche et des obstacles causés par l’accroissement de la population de castors, le nombre de saumons a chuté au cours des années 1970.

« Les obstacles des castors s’étendaient sur huit à dix milles en amont, et comme vous le savez, à l’Île-du-Prince-Édouard, à 10 milles en amont, il ne reste pas une grande section du bassin versant, souligne John Rix, vice-président et membre depuis longtemps du comité de Roseville/Miminegash Watersheds Inc. (RMWI). Alors, le saumon a disparu. Pendant quelques années, nous apercevions à l’occasion quelques tacons, mais pendant huit ou dix ans nous n’avons rien vu. »

Au début des années 2000, un projet de recherche à la maîtrise a révélé l’absence totale de saumon dans le bassin versant. Toutefois, grâce à de nombreuses années d’efforts – y compris travaux d’amélioration du cours d’eau, trappage des castors et enlèvement des barrages et d’autres obstacles – le saumon a commencé à revenir dans le cours d’eau.

« En 2018, les pêcheurs de truite locaux ont commencé à capturer des tacons de temps à autre, indique le coordonnateur Danny Murphy. Certains d’entre nous ignoraient leur présence. »

M. Murphy dit que le nombre de saumons a commencé à augmenter dans la rivière – nous ne sommes pas si c’est grâce aux travaux d’amélioration du cours d’eau, mais nous sommes heureux d’en prendre le crédit, mentionne M. Murphy en riant – un professeur de l’Université de l’Î.-P.-É. a suggéré que la rivière soit évaluée afin de déterminer l’étendue de l’habitat adéquat pour le saumon et pour déterminer quels facteurs limitatifs devaient être gérés. Pour effectuer cette évaluation, le RMWI a reçu 13 672 $ de la Fondation pour la conservation du saumon atlantique.

« En ce moment, nous travaillons dans les systèmes qui nous étaient inaccessibles auparavant, soit les cours d’eau secondaires, explique M. Murphy. Nous avons 12 enregistreurs de données et de profondeur et nous travaillons avec le ministère des Forêts, de la Pêche et de la Faune. Nous tentons de déterminer avec quelle rapidité le saumon va revenir.

Les évaluations consisteront aussi à surveiller les endroits où les changements de débit et de température surviennent dans la rivière. M. Murphy dit que l’évaluation complète prendra trois ans et nécessitera une bonne coordination et collaboration entre le RMWI et les écologistes, biologistes et techniciens provinciaux et non gouvernementaux.

Une fois l’évaluation terminée, le RMWI utilisera l’information obtenue pour dresser un nouveau Plan de gestion du bassin versant.

« Nous espérons un jour, si nous vivons assez longtemps, voir une pêche au saumon de nouveau qui sera surveillée très étroitement, et qui ne donnera pas lieu à ce qui s’est passé auparavant », précise M. Murphy.

« Si nous pouvons arriver à avoir une pêche capture et relâche ici du côté ouest/sud de l’île, ce sera une grande amélioration par rapport à ce que nous avons en ce moment », ajoute M. Rix.