OBAKIR

juin 8, 2017

Pour que les espèces se développent, le secteur où elles habitent doit être confortable et sécuritaire.

OBAKIR a récemment effectué un relevé de l’habitat dans la Grande rivière, un important affluent de la rivière Ouelle, afin d’arriver à une stratégie pour protéger et rétablir le secteur et ses plus importants habitats.

Le projet de relevé des secteurs de fraie de la rivière – grâce possiblement à une subvention de 10 000 $ de la Fondation pour la conservation du saumon atlantique – résulte d’un plan stratégique pour le saumon atlantique dans la rivière Ouelle. Le plan cerne les principaux enjeux dans le bassin versant et formule des recommandations en vue de mesures de conservation.

Puisqu’il n’y a pas de barrière de dénombrement dans la rivière Ouelle, le nombre de nids de salmonidés ou de nids de fraie, sont recensés afin de donner une indication du nombre de saumons adultes. Ce type d’inventaire de nids de salmonidés a été effectué dans les années 1990 par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, lorsque la rivière a bénéficié d’un programme d’ensemencement.

Le projet 2016 d’OBAKIR comprenait une évaluation de la Grande rivière, qui contient le plus grand nombre de frayères de saumon dans le bassin versant. Le relevé a été effectué à pied, de l’aval vers l’amont. Après une analyse minutieuse, les segments offrant des conditions favorables pour la reproduction de saumon ont été repérés.

Pendant le relevé, quatre barrages de castors ont été découverts. Les barrages de castors peuvent nuire au fraie des salmonidés; il a donc été décidé de procéder à la rupture de ces barrages. Les brèches effectuées ont permis au saumon de traverser les secteurs et de poursuivre leur migration vers les sites de fraie. Le débit de la rivière a augmenté considérablement par la suite. La mesure a été efficace et la présence de saumons a été constatée dans les secteurs où il n’y en avait pas auparavant.

Pour l’inventaire des nids de salmonidés, 21 kilomètres ont été vérifiés, y compris 15,8 km dans la Grande rivière. Le recensement a été effectué par canot, allant de l’amont vers l’aval. Au besoin, dans les endroits où la rivière était plus large, l’inventaire a été effectué à pied. Les secteurs où des nids de salmonidés ont été constatés ont été parcourus deux fois.

Les rapports d’inventaire des années 1990 ont été récupérés après l’inventaire en 2016. Il a été constaté que la méthode utilisée n’était pas la même et que le nombre de secteurs inventoriés était plus faible en 2016. Les données recueillies en 2016, comparativement à celles de 1990 et 1992, révèlent que la rivière Ouelle n’est plus aussi productive qu’à l’époque, bien que certains secteurs n’aient pas été visités.

Il a par conséquent été recommandé que l’inventaire des nids de salmonidés soit répété dans les mêmes secteurs que dans les années 1990, et sur une base annuelle ou bisannuelle, afin d’avoir plusieurs années de récentes données. La surveillance à long terme fournira un meilleur aperçu de la santé de la ressource.

L’information recueillie pendant le relevé a été cartographiée en format numérique (SIG). Elle a été transférée à Google Earth, afin de fournir une référence interactive qui guidera la protection et la conservation des secteurs de fraie du saumon. Cette information servira également à sensibiliser les utilisateurs et à établir des plans d’action avec les partenaires.

En 2017, OBAKIR poursuit son travail dans la Grande rivière et la rivière Ouelle, grâce en partie à une subvention de 14 000 $ de la FCSA. Ce nouveau projet sera axé sur l’utilisation de refuges thermiques par le tacon et le saumon adulte. On se servira également de l’outil mis au point récemment par la FQSA, avec l’appui de la FCSA, afin de protéger les habitats essentiels pour le saumon atlantique.